Qui suis-je ?

 

Mais, certes, tous les hommes, tant qu’ils ont quelque chose d’homme, avant qu’ils se laissent assujettir, il faut l’un des deux : qu’ils soient contraints ou déçus.
Etienne de La Boétie – La Servitude Volontaire  - 1576

 

« L’éthique de la connaissance enfin est à mes yeux la seule attitude à la fois rationnelle et délibérément idéaliste
sur quoi pourrait être édifié un véritable socialisme. »
Jacques Monod – Le hasard et la nécessité / Essai sur la philosophie naturelle de la biologie moderne - 1970

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PG

Patrick Gatines, philosophe et chercheur indépendant à géométrie variable.

Né le 14 juin 1954 à Talence (banlieue bordelaise), je vis près d’Albi où je travaille comme professeur de lettres, histoire et géographie au Lycée professionnel Louis Rascol et comme chercheur indépendant auprès du séminaire pluridisciplinaire qui se réunit à l’Université Paul Sabatier (Toulouse). Co organisateur du colloque pluridisciplinaire de Carcassonne.

Cette manifestation a fêté en 2008 son vingtième anniversaire sur le thème : « Sciences et Politiques ».
S’y sont réunis sur trois jours: Edgar Morin, Hervé Terral, Jean Guilaine, Thierry Crouzet, Bertrand Monthubert, Geneviève Azam, Bernadette Bensaude-Vincent, Jacques Testart, Ghislain Vergnes, Michel Cazenave et Josette Combes.
Pour ma part j’y ai donné une conférence à l’intitulé suivant : « Géopolitique des réseaux d’influence : Union Européenne et Démocratie corruptive. »

Je me suis spécialisé depuis une bonne trentaine d’années dans la philosophie des sciences et de surcroît depuis une dizaine dans la philosophie politique en parallèle de mes autres activités.

Mes études, un parcours non linéaire 

Mes activités, de la philosophie aux arts, aux sciences et à la pluridisciplinarité

 

 Gilles Cohen-Tannoudji, physicien théoricien des particules
 Michel Mendès-France, mathématicien
- Debashees Mukerjee, chimie quantique
 Pierre Thuiller, philosophe et historien des sciences
 Henri Atlan, biologiste et philosophe
 Antonio Coutinho, immunologiste
 Colette Dehaye, neuro-embryologiste

 
-- Evolution technologique et complexité
-- Progrès et rationalité
-- Eugénisme : les temps inhumains
-- Histoire de l'information, de la Chine antique à Internet
-- Sciences de la vie et contrôle citoyen
-- Organismes Génétiquement Modifiés et dérationalisation
-- Comment penser le 11 septembre 2001 ?
-- Les rapports d'impuissance dans le monde depuis 1919
-- Géopolitique des réseaux d’influence ; plusieurs fois sur des problématiques différentes.

 
Isabelle Stengers, Henri Atlan, Hubert Reeves, Francis Hallé, Michel Cassé, Edgar Morin, Albert Fert, Sylvie Vauclair, Jacques Robin, Michel Bitbol, Jacques Testart, Bernadette Bensaude-Vincent, Didier Nordon, Daniel Bensaïd, Jean Jacques Salomon, Michel Cazenave, Bernard Marris, Basarab Nicolescu, , Jean-Pierre Le Goff, Claude Combes, Jean-Louis Lemoigne, Etienne Klein, Gilles Eric Séralini, Jean Pierre Berlan, Dominique Belpomme, Jean-Louis Fisher, etc …

Dans ce cadre aussi, j’ai donné diverses conférences :

- En 2001, sous l’intitulé « XIXe, XXe – Eugénisme, génétique, idéologies » – Thème colloque : « Les sciences de la vie : quelles politiques au service de l’homme ? »
- En 2005, sous l’intitulé « Généalogie de l’Eugénisme : les temps inhumains » - Thème colloque : « Le temps, temps physiques, temps humains »
- En 2006, sous l’intitulé « Culture géopolitique sous influence : pour une citoyenneté éclairée » - Thème colloque : « Dialogue des cultures et unité de la connaissance »
- En 2008, sous l’intitulé « Géopolitique des réseaux d’influence : Union Européenne et Démocratie corruptive. » - Thème colloque : « Sciences et Politiques »
                                          

 

Mes engagements citoyens : pour de Nouvelles Lumières, par de-là la recherche d’un militantisme critique et non dogmatique

 

Toutes organisations par rapport auxquelles je garde un regard critique. Outre le fait qu’il me soit nécessaire aujourd’hui de consacrer du temps à l’élaboration de ce site, c’est aussi après mûre réflexion que j’ai mis fin à mes activités militantes dans ces deux organisations, même si j’en suis toujours adhérent. Pourquoi cette prise de distance ?

Sans entrer dans le détail (ce n’est pas le lieu ici) ces cessations d’activités militantes correspondent à trois questions que j’ai tirées de ces pratiques et qui sont en même temps pour moi des pistes de réflexion auxquelles la « volonté de ne pas vouloir » les affronter cancérise à mon sens la Gauche  dans son ensemble aujourd’hui ; elles peuvent s’énoncer ainsi de façon transversale :

Toutes questions qui, quand on les creuse, renvoient souvent de façon croisée à des querelles de pouvoir, à des dogmatismes intellectuels et idéologiques, à des logiques de division dont le petit commerce finit par s’effondrer dans le non-dit de l’intérêt particulier du «contrôle » du pouvoir mais dont l’argument affiché est paradoxalement toujours l’intérêt général.
Toutes dynamiques qui se fondent sur la recherche d’ «un autre monde possible», sans véritablement analyser  ni ses conditions d’avènement (notamment sur le plan anthropologique), ni les dangers des systèmes utopiques qui promettent un monde sans contradiction.
Par ailleurs,  si « Un autre monde est possible ! », que fait-on de celui-ci ?
C’est bien à celui-là que j’ai décidé de m’intéresser et de nous ré intéresser,  loin de l’opium des grands soirs, de ses petits matins et d’une critique par trop normalisée du « néolibéralisme », et ce, afin de rendre possible d’autres formes de devenirs politiques.
Il s’agit donc de ma part d’une « volonté de prendre le large », non pour lâcher dans la déception, l’aigreur, voire le dénigrement des mouvements de prise de conscience, mais pour enrichir les idées et réflexions qui les sous-tendent par l’exercice intellectuel et donc aussi critique. 

Je garde d’ailleurs de ces investissements de grands moments de plaisirs collectifs qui ont fait incontestablement avancer notre compréhension sur nombre de dossiers relatifs au processus de mondialisation, au fonctionnement des organisations multilatérales (OCDE, OMC, Union Européenne), à l’impact de l’économie vouée au seul profit au détriment de notre environnement social, politique et écologique. Tous débats et actions qui ont aussi incontestablement évité à ce que nombre de politiques ne s’effectuent dans le dos des citoyens tout en contribuant à leur appréciation éclairée.
Toutes réflexions collectives dont les analyses, les critiques et les propositions, si elles avaient été considérées alors à leur juste valeur, nous auraient sans doute épargné la crise structurelle, financière, puis économique et sociale que le monde traverse aujourd’hui
 
Je ne tire donc aucune amertume de cette période mais plutôt une prise de conscience. Celle de la nécessité de régénérer aussi les rationalités  altermondialistes et socialistes qui s’essoufflent par un manque d’analyse en profondeur portant sur notre façon de penser le monde, et ici au premier chef quant à ses structures complexes de pouvoir politiques et géopolitiques.
De fait, à mon sens, c’est en faisant œuvre de culture, d’introspection sans dogmatisme et de réflexion scientifique, que l’on régénèrera et que l’on donnera de la consistance aux discours et aux activités des contre-pouvoirs, indispensables en démocratie, mais aussi que l’on aura quelque chance d’inventer de nouvelles formes politiques pertinentes, efficaces, mais aussi que l’on pourra leur éviter de devenir un nouvel ersatz de domination totalitaire et pernicieuse reposant sur un schème bien pensant, généreux et de bonne conscience.
  
C’est pour cela que j’appelle de mes vœux et que je m’efforce de donner consistance à l’idée qu’il est nécessaire de forger aujourd’hui de Nouvelles Lumières : corpus de connaissances pluri et transdisciplinaires, à la fois creusant et actualisant l’héritage des Lumières mais aussi le critiquant sur certains de ses aspects – notamment dans le rapport des sciences à la société, mais pas uniquement.

Le contenu de ce site pour l’essentiel ne concerne que l’aspect politique et géopolitique relatif à la mise en œuvre collective de Nouvelles Lumières.
Il émane d’une volonté d’enrichir l’information, la réflexion et la compréhension du monde actuel et se réclame donc d’un humanisme social à la fois de tradition pluriséculaire et d’histoire récente, dont le motif est d’éclairer un point aveugle de nos démocraties et de nos connaissances afin d’élargir le champ de réflexion politique et de lui donner de nouveaux horizons dont l’impérieuse nécessité est aujourd’hui planétaire face au syndrome globalitaire auquel l’humanité est confrontée.

Patrick Gatines / Mars 2009